PARIS, VILLE REFUGE (France)

En octobre 2015, la municipalité présente dix-huit engagements dans un document intitulé « Mobilisation de la communauté de Paris pour l’accueil des réfugiés ». Le document s’ouvre avec cette phrase : « Paris, comme les autres villes-refuge, sera à la hauteur du défi que constitue l’accueil des nombreux migrants qui arrivent actuellement en Europe».
Un an après, et alors que la ville de Paris peine déjà à remplir son engagement, le démantèlement de la Jungle de Calais en octobre 2016 engendre un repli d’une part des réfugiés sur la Capitale. On voit alors des campements se créer notamment dans le nord est parisien sur les rives du canal Saint Martin puis Porte de la Chapelle ou Porte d’Aubervilliers. Les démantèlements s'enchaînent au rythme de la constitution des campements. Depuis juin 2015 se sont prêts de 300 évacuations et "mises à l'abri" de réfugiés qui ont eu lieu dans Paris et sa proche banlieue. Ces installations suivies de leurs évacuations donnent l’image d’une répétition à l’identique d’une situation catastrophique de précarité et d’une faible prise en charge de l’action publique. Invisibilisée depuis les derniers démantèlements, les populations d’exilés se trouvent rejetées en périphérie de la Capitale. Seules quelques associations arrivent encore à maintenir un contact en allant à la recherche des lieux de vie de ces personnes laissées pour compte.