LES ILES DE LA HONTE (Grèce)

Moria n’est plus ! Le plus grand camp de réfugiés d’Europe a disparue sous les flammes il y a quelques jours. Des milliers de réfugiés se retrouvent donc sans abris, sans ressources, sans rien ! 13000 personnes qui dorment à présent dans la rue le tout en pleine pandémie de covid.
Alors que l’île avait connu un épisode de violence en mars dernier mettant locaux et réfugiés en conflit, on se demande comment la situation va se régler et si l’Europe va se décider à intervenir ou comme à son habitude, celle ci se limitera a distribuer de l’argent et laissera le problème le plus loin de Bruxelles et de ses membres limitrophes.
Pour l’heure, il faut réagir à l’urgence, et ce sont donc deux navires de guerre grec qui doivent arriver pour héberger les réfugiés. (une situation qui ressemble de trop près aux derniers évènements, également en mars dernier, où 300 personnes étaient isolés dans un bateau de guerre dans le port de Lesbos dans des conditions d’hygiène déplorables).
Mais le problème ne se concentre pas sur Lesbos. En effet, des camps de la honte comme Moria, il en existe plusieurs sur les iles Grecques comme Chios ou encore Samos. A Vathy, sur l’île de Samos,6000 personnes vivent dans la jungle à côté du camp officiel. Le camp officiel, appelé «hotspot», ne compte que 600 places. La situation est tout aussi catastrophique que sur Lesbos, manque de nourriture, manque d’eau, enfermement. L’espoir de sortir d’ici s’éloigne tous les jours. Le pire est donc à craindre.
Selon les autorités, les feux dans le camp Moria auraient été allumé par des réfugiés, une façon de protester contre leurs situations et obliger les autorités à agir ! Que cela soit vrai ou non, comme à Calais en 2016, la situation était trop catastrophique pour que l’on laisse ainsi vivre des gens. Mais quelles solutions va-t-on apporter à cette crise dans la crise. En attendant n’oublions pas pour autant ce qui se passe sur les autres îles et les véritables prisons que celles ci constituent pour tous les réfugiés de ces camps.